TUMEURS DES GLANDES SALIVAIRES
Les tumeurs des glandes salivaires, c’est quoi ?
Les tumeurs des glandes salivaires représentent un groupe hétérogène de néoplasmes affectant les glandes parotides, sous–maxillaires et sublinguales. Elles peuvent être bénignes ou malignes, avec une prédominance de la localisation parotidienne, la plus fréquemment touchée (80% des cas), avec une majorité de tumeurs bénignes comme l’adénome pléomorphe.
Le diagnostic et la prise en charge de ces tumeurs requièrent une approche pluridisciplinaire impliquant des examens cliniques, radiologiques et anatomopathologiques.
Comment savoir si on est malade ?
Les symptômes :
Les manifestations cliniques des tumeurs des glandes salivaires varient selon leur nature (bénigne ou maligne) et leur localisation :
- Masse palpable : Le symptôme le plus fréquent, souvent indolore et localisée au niveau de la glande touchée.
- Paralysie faciale périphérique : Principalement observée dans les tumeurs malignes de la parotide, en raison de l’infiltration du nerf facial.
- Douleur ou gonflement rapide : Plus suggestifs de malignité.
- Dysphagie, trismus, ou signes d’envahissement local : Observés dans les cas plus avancés ou lorsque la tumeur touche les glandes sous-maxillaires ou sublinguales.
Qu’est ce qui provoque la tumeur des glandes salivaires ?
Causes et facteurs de risque:
- Exposition aux radiations ionisantes : Augmente le risque de développer des tumeurs malignes.
- Tabagisme : Connu pour être associé à certains types de tumeurs malignes des glandes salivaires, comme le carcinome mucoépidermoïde.
- Prédispositions génétiques : Certains syndromes génétiques peuvent être associés à une augmentation du risque.
Comment faire le diagnostic d’une tumeur des glandes salivaires ?
Explorations diagnostiques :
Le diagnostic repose sur des examens cliniques et des investigations complémentaires permettant de caractériser la tumeur et d’évaluer son extension.
- Échographie : Premier examen d’imagerie pour visualiser la masse et déterminer ses caractéristiques.
- IRM : Examen de référence pour préciser l’extension loco-régionale et identifier l’éventuel envahissement périnerveux, notamment du nerf facial.
- Cytoponction à l’aiguille fine : Technique essentielle pour le diagnostic cytopathologique, permettant de différencier entre tumeurs bénignes et malignes.
- Biopsie : Réservée aux situations où la cytoponction est non contributive ou en cas de suspicion de tumeur maligne nécessitant une confirmation histologique.
Comment ça se soigne ?
Le traitement :
Le traitement des tumeurs des glandes salivaires repose essentiellement sur la chirurgie, complétée parfois par une radiothérapie adjuvante, surtout en cas de malignité.
- Classification TNM : Utilisée pour déterminer le stade tumoral, évaluer le pronostic et guider les décisions thérapeutiques, prenant en compte la taille de la tumeur (T), l’atteinte ganglionnaire (N) et la présence de métastases (M).
- Parotidectomie : Traitement chirurgical de choix pour les tumeurs de la parotide, avec préservation du nerf facial dans les cas bénins. En cas de tumeur maligne, une parotidectomie élargie avec dissection du nerf facial est indiquée si celui-ci est envahi.
- Sous-maxillectomie : Recommandée pour les tumeurs des glandes sous-maxillaires, en respectant des marges chirurgicales suffisantes en cas de malignité.
- Exérèse de la glande sublinguale : Pour les tumeurs affectant cette glande, en particulier si la tumeur est maligne.
- Radiothérapie adjuvante : Indiquée en cas de tumeurs malignes de haut grade, de marges chirurgicales positives ou d’envahissement périnerveux.
J’ai une tumeur des glandes salivaires, que dois-je faire ?
Nos recommandations :
- Suivi post-opératoire : Essentiel, avec un contrôle clinique régulier et des examens d’imagerie tels que l’IRM ou l’échographie pour détecter précocement les récidives.
- Réhabilitation du nerf facial : En cas de paralysie faciale périphérique postopératoire, une évaluation spécialisée et une prise en charge précoce sont nécessaires.
- Pronostic : Le pronostic dépend principalement du type histologique et du stade tumoral. Les tumeurs bénignes ont généralement un bon pronostic après exérèse complète, tandis que les tumeurs malignes nécessitent un suivi rigoureux et une prise en charge multidisciplinaire.
Aucun cancer ne doit être négligé. En cas de symptômes, nous vous recommandons de passer au cabinetÂpour suivre un traitement adéquat à votre cas.