Les pathologies thyroïdiennes sont fréquentes au Maroc, allant du nodule bénin chez 5% des plus de 50 ans au cancer thyroïdien, classé parmi les premières causes de cancer en termes d’incidence annuelle. Dans certains cas, un chirurgien spécialisé dans les opérations thyroïdiennes peut être nécessaire pour répondre aux besoins des patients, des endocrinologues et des médecins traitants. En tant que spécialiste de la chirurgie de la face et du cou, le chirurgien ORL joue un rôle clé dans le parcours de soins des patients atteints de pathologies thyroïdiennes nécessitant une intervention chirurgicale.
Découvrez ci-dessous les explications du Dr Marwane KRAIMY, chirurgien ORL et cervico-facial à Had Soualem, sur la chirurgie de la glande thyroïde.
La thyroïde est une glande endocrine responsable de la production d’hormones qui régulent divers processus corporels.
Ces hormones influencent le fonctionnement du cœur, des muscles, du système digestif, ainsi que la température corporelle, la maturation cérébrale et la croissance osseuse.
Située à la base du cou, la thyroïde a la forme d’un papillon, composée de deux lobes de chaque côté de la trachée, reliés par un isthme. Elle peut également présenter un petit lobe accessoire appelé lobe pyramidal ou pyramide de Lalouette.
Les principaux risques de la chirurgie thyroïdienne sont liés aux structures adjacentes à la thyroïde.
Derrière chaque lobe de la thyroïde se trouve le nerf récurrent, qui contrôle l’innervation et le mouvement des cordes vocales « un nerf par corde vocale », essentiel pour la phonation et la modulation de la parole.
Près de la surface interne des lobes thyroïdiens se situent quatre petites glandes endocrines nommées parathyroïdes. Leur rôle est crucial dans la régulation du calcium et du phosphore dans l’organisme, affectant le sang, les os, les reins et le système digestif.
Les nodules thyroïdiens peuvent être ponctionnés en fonction de leur taille et du risque familial, sur indication de l’échographiste qui utilise le score de risque de malignité EU-TIRADS. La cytoponction permet d’évaluer plus précisément le risque de cancer, orientant ainsi les décisions thérapeutiques. Bien que les classifications soient standardisées, les approches des spécialistes peuvent varier légèrement pour parvenir à un même résultat.